MPL72 — Ni Jaune ni Noir
Une petite lettre ratée mais envoyée.
Salut ma petite lettre,
On est le 26 septembre, je suis déjà bien bien rentré en Belgique — 20 jours, ressenti 40 — et j’avais écrit le premier brouillon de cette petite lettre le 17 août, alors que j’étais encore au Canada. Quand j’ai commencé à l’écrire, j’étais donc plus ou moins dans les temps pour garder un semblant de bi-mensualité puisque la précédente datait du 30 juillet.
Mais finalement non. Ma voix intérieure parlait plus fort que ma raison et j’ai suivi ses conseils: ne poste pas ce que tu viens d’écrire pour cette Petite Lettre 72, c’est nul, tout le monde s’en fiche des liens que tu veux partager et de la couleur de tes carnets.
C’est une petite voix qui raconte pourtant l’opposé de ce que je dis dans la vraie vie. Que “il faut juste faire (même un peu)”, que “on s’en fout de ce que les gens pensent” que “si tu sens que tu veux/dois faire ce truc, juste fais-le”. Mais comme on dit: “C’est les coordonnées de la plus mauvaise chaussée”.
Alors j’ai pris le brouillon de cette septante-deuxième newsletter, j’ai copié-collé ce que j’avais écrit dans un nouveau document qui s’appelle “MPL73” et je te l’enverrai dans deux semaines.
Entre-temps, je t’envoie une petite lettre qui n’est pas exactement celle que j’avais imaginée mais au moins c’est une petite lettre envoyée. Avec dedans
des trucs que je me dis que ça vaut la peine que je te les partage.
Durant mon séjour à Montréal cet été j’ai pu aller visiter Habitat 67 (je te conseille de réserver ta visite guidée, sinon ça reste une propriété privée, t’as pas trop le droit d’y circuler). Cette curiosité architecturale ressemble à un jeu de Lego géant posé au bord du Saint-Laurent. Cet édifice fabriqué à partir de cubes de béton empilés pour l’Expo Universelle de 1967 formait une utopie résidentielle révolutionnaire: chaque appartement devait avoir sa terrasse-jardin grâce à cette structure modulaire décalée. Aujourd’hui, c’est devenu l’un des symboles les plus photographiés de Montréal, entre prouesse architecturale sixties et curiosité urbaine qui continue de fasciner. La vidéo est pas mal mais la visite guidée en vrai est carrément super.
Rick Rubin, c’est le mec qui prouve qu’on peut révolutionner la musique sans savoir jouer une seule note. Ce documentaire raconte l’histoire dingue de ce producteur légendaire qui a créé Def Jam depuis sa chambre d’étudiant et qui a bossé avec tout le gratin, de Jay-Z à Metallica en passant par Johnny Cash. Pas de technique compliquée, juste une oreille créative et une capacité à faire ressortir l’authenticité des artistes en simplifiant tout. Hyper inspirant. La créativité et une vision peuvent tout chambouler. Pas besoin d’être un·e expert·e pour créer quelque chose d’exceptionnel!
J’ai récemment découvert les playlists de sons à 852Hz, cette fréquence qu’on appelle “solfège sacré” et qui est censée favoriser la clarté mentale et l’éveil spirituel. Ça sonne un peu bizarre comme ça, mais concrètement, oui, ça l’est. On dirait un peu le bruit que faisait une télé quand elle ne captait aucun programme. Ce qu’on appelait la mire, avec son “biiiiiip” infini. Après t’as aussi le fameux “pschhhhh” quand il y a de la neige sur l’écran. Celui-là c’est le bruit blanc. Et puis t’as son petit frère plus grave, le bruit brun. Si le bruit blanc, c’est un peu aigu et peut devenir agaçant, le bruit brun est beaucoup plus doux, plus sourd, avec davantage de basses. C’est plus apaisant et ça permet de se concentrer ou s’endormir. Je ne sais pas si c’est un effet placebo ou si il y a vraiment quelque chose, mais j’avoue que ça m’aide pas mal à me concentrer quand je bosse ou que je me fais des sessions d’écriture intense (pour ensuite ne pas t’envoyer ce que j’écris). Après, je ne vais pas te dire que ça va changer ta vie, mais si tu cherches une alternative aux playlists “focus” classiques, ça vaut le détour!
Sur ta plateforme de stream favorite (pas Spotify) fais une recherche sur ces termes et laisse-toi porter. Tu me diras si ça marche.
Je suis d’ailleurs en train de l’écouter en ce moment même ↑
Voilà c’est déjà tout pour cette semaine et comme d’hab, j’espère pouvoir revenir plus vite que dans deux mois.
On se retrouve sur Instagram pour des petites lignes, sur le shop si je décide d’en vendre un jour, sur YouTube quand j’aurais fini de monter la prochaine video et dans la vraie vie si par hasard on est au même concert.
On se fait des bisous, on s’aime et on résiste.
Dam






