Ma Petite Lettre 56

J'ai lu sur un site très sérieux de numérologie que le chiffre 56 c'est pour prendre du recul, trouver un équilibre pour permettre de mieux s’occuper de soi-même et de ses projets.

Encore une fois trop de semaines qui s’écoulent entre deux lettres. Comme d’habitude c’est pour la bonne cause: on a pas mal de travail avec notre nouvelle agence Julia Camino et on est donc plutôt chanceux d’en avoir, du travail. Relever le défi de monter une boite de booking et de management, en pleine sortie de crise sanitaire c’était pas une mince affaire. Avec Maureen, ma moitié de Julia Camino, on peut être fiers de ce qu’on a accompli en 12 mois — ou plutôt 6, puisque les concerts n’ont vraiment repris qu’en mars 2022. On a réussi à développer un catalogue composé d’artistes qui nous tiennent très à cœur (et puis d’autres qu’on dévoilera dans les prochains mois) et on a aussi réussi à dégager des premières bribes de salaires pour (sur)vivre de notre travail.

J’investi la plupart de mon temps dans le développement de cette agence et de moins en moins dans l’écriture, le dessin, le partage (de blagues et) de trucs cool sur Instagram, mais donc aussi le partage de trucs encore plus cool dans Ma Petite Lettre.

Depuis que j’envoie mes lettres, je reçois énormément de petits mots chouettes et encourageants, de vous toustes qui aimez passer quelques minutes avec moi en les lisant. Que ce soit une réponse par mail ou en vrai quand on se croise dans un café ou un concert, ça me donne une force incroyable, moi qui suis sans cesse en train de douter de ce que je fais, genre: « Je doute » « Je ne sais pas écrire » « Je suis dans le doute » « Je ne sais pas dessiner » « Mais ça c’est vrai » « Je ne sais pas » « Je doute ».

J’ai longtemps espéré trouver un modèle qui pourrait m’aider à compenser le temps que j’investi dans l’écriture de ces lettres, comme ce fut le cas sur Patreon durant quelques mois — et je remercie infiniment la presque vingtaine de personnes qui m’ont soutenues là-bas cœurs sur vous. J’aurais aimé que, de manière plus fluide et naturelle, quelques euros transitent par ces plateformes de financement participatif, pour que je puisse investir mon temps sereinement dans une journée de rédaction de cette petite lettre sans être rattrapé par l’angoisse et le stress de ne pas bosser assez sur mon autre entreprise, Julia Camino. Pouvoir prendre mon mardi (au hasard, mais en vrai, il ne se passe jamais grand chose le mardi) pour rédiger et préparer la petite lettre du jeudi. J’ai toujours été indépendant dans mon travail (mais jamais serein dans mes finances) et j’ai toujours tenté de créer de la valeur dans les choses que je défendais ou produisais. Avec plus ou moins de réussite.

Tout le monde sais combien coûte un pain ou une glace, mais dans un environnement où la valeur de « la culture » est difficilement quantifiable, personne ne sais vraiment combien ça coute un logo, une photo, une chanson ou un email avec une intro perso-drama-drôle et sept chouettes liens.

Je vais donc tenter de transformer un peu le temps que je passe ici et bosser plus assidument sur cet « auto-média » (je ne sais pas ce que ça veut dire, je viens d’inventer le mot) qu’est Ma Petite Lettre. En peaufiner chaque recoin, à chaque fois, l’agrémenter de nouvelles choses, et vous la livrer dans sa meilleure version possible.

Le prix minimum que l’on peut introduire pour un abonnement dans Substack, la plateforme qui héberge Ma Petite Lettre, est de 5€. Mais j’ai envie qu’elle soit plus accessible, qu’elle ne coûte que le prix d’un café (oui, d’accord, le prix d’un bon café qu’on trouve dans un espresso bar un peu cool), donc j’ai réussi à mettre un code promo de 60% valable à vie. Il suffit d’aller voir dans les préférences d’abonnement.

Bon allez, on est là aussi pour les trucs cool, c’est parti.